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Domaine du Reichenberg
Le Blog

Histoire du château de Reichenberg : introduction

Au commencement du XIIIème siècle, vers 1205, Ferri 1er Duc de Lorraine avait acquis sur le versant alsacien des Vosges un domaine qu’on appelait Reichenberg, dans la vallée du Bergenbach entre Bergheim et Thannenkirch. Il s’intéressait à ce domaine parce qu’on y exploitait depuis fort longtemps, peut-être même depuis l’époque des Romains, des mines d’argent. A cette époque ce minerai précieux comme l’or était très recherché et le duc possédait déjà dans la région les mines d’argent de Ste Marie aux Mines et de Lièpvre.

En outre il était propriétaire de St Pilt, un village aujourd’hui appelé St Hippolyte et de nombreuses maisons, forêts et champs autour de Bergheim. IL cherchait donc à agrandir son territoire d’un intérêt majeur pour lui. De cette façon il pourrait plus facilement amortir, comme on le dirait aujourd’hui, un château fort auquel il donnerait le nom du monticule rocheux qui dominait les mines d’argent.

Il s’appelait donc Reichenberg – montagne de richesse en raison sans doute du minerai précieux qu’il recèle. C’est probablement la mine d’argent qui pourra expliquer le prix payé pour l’acquisition du château. C’est aussi ce minerai précieux qui fera naître les légendes encore en vigueur qui parlent d’un trésor enfoui dans le château, de souterrains et de dames blanches qui fréquentent ces lieux fascinants.

Le siècle des constructeurs

Au XIIIème siècle on montrait sa puissance et sa richesse en construisant des châteaux forts. On y logeait sa famille, ses domestiques et quelques gens d’arme chargés de faire respecter les privilèges du propriétaire. En Alsace du nord pendant que la noblesse multipliait les châteaux, le clergé, qui recrutait d’ailleurs des cadres parmi l’aristocratie, construisait des églises, des couvents et des cathédrales dans toute l’Europe.

On peut donc dire à juste titre que le XIIIème siècle fut le siècle des constructeurs, des sculpteurs, des peintres et des artisans. Un siècle où la paix régnait tant bien que mal et où tous les arts fleurissaient. Les artistes et les poètes étaient recherchés et respectés. Les chefs d’œuvres qui nous restent encore en témoignent.

Le Conte de Reichenberg

Malheureusement cette époque faste ne dura pas longtemps : des temps de malheurs, de misères et de souffrances vont s’enchaîner siècles après siècles.

Au Reichenberg la construction de la forteresse est commencée et le Duc lègue le domaine à son fils cadet Philippe 1er qui meurt rapidement vers 1220. Son fils Philippe II lui succède et vers 1256 il termine la construction prévue par son Grand père à laquelle il rajoute quelques travaux supplémentaires.

En effet il laisse la forteresse à ses hommes d’arme et pour moins de promiscuité, construit en contrebas pour sa femme et ses enfants une résidence plus confortable autour d’un parc avec une cour d’honneur, des jardins et un étang de pêche. Il prend le titre de Conte de Reichenberg et comme il est sympathique et cultivé il devint dans la région un personnage d’importance.

L’Empereur – Frédérique II de Souabe – le choisit comme « Lieutenant du Landgrave impérial de basse Alsace ». Il semble même qu’il lui attribua la même charge auprès du Landgrave de Haute Alsace. Le Landgraviat était la charge judiciaire suprême qui s’exerçait sur toute la province en particulier c’est devant ce tribunal que les seigneurs les plus puissants pouvaient rendre des comptes à l’Empereur.

Donc Philippe avait installé au Reichenberg son tribunal Landgravial. On l’imagine riche et beau, aimé de son épouse et de ses enfants qui menaient là des jours heureux. Sa situation était florissante et son autorité était grande. Il travaillait beaucoup et cherchait à être juste ce qui n’était pas facile à cette époque où tout le monde était le vassal d’un suzerain et lui devait respect et obéissance. Le système donnait lieu bien sur à toutes sortes d’excès et d’injustices.

Tellement d’ailleurs qu’il finit, après quelques siècles, tout de même par mourir de lui même. La noblesse en effet en use et en abuse tant et si bien qu’en 1789 la révolution explose et pendant la nuit du 4 août la noblesse est contrainte de signer l’abolition de ses privilèges.

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